La légende de
Jacques Berque
J’ai commencé à consulter
l’œuvre de Cheihk Jacques Berque très tôt ; à l’âge de vingt six ans quand
j’ai terminé mes études en sciences politiques (licence en juin 1980) .
J’ai acheté chez la librairie
Chatr les structures sociales du Haut Atlas ; paru en second édition. je
m’intéresse à la sociologie à cette époque (j’ai lu Paul Pascon ; mohamed
Naji ; Tozy ; Khatibi ,Gelner ;etc)
Malheureusement mes fonctions
de cadre administratif et financier ; auprès du ministère de l’éducation
nationale à Rabat : puis à
l’université Cadi ayyad de Marrakech, ne m’ont pas permis de poursuivre mes
études de 3 cycle que J’avais commencé à Casablanca.
La
décennie 1980- 1990 a été consacrée
essentiellement au travail administratif.
Au
début des années 1990.le ministère de l’éducation m’a chargé d’assurer le
contrôle de la gestion comptable de la nouvelle cite universitaire
d’Agadir ! Ce qui m’a obligé de faire la navette deux fois par mois ;
et par conséquent de traverser le Haut Atlas en passant par Imin Tanout.
J’ai
acheté des livres de Jacques Berque à
savoir L’intérieur du Maghreb ; le Maghreb entre deux guerres ; Al
Youssi . ; Traduction du Coran ; Al Aguani : musique sur le fleuve ;
les Moaallakat : poésie jahilite etc.
De
passage à Imin tanout ;je ne rate pas l’occasion de rencontrer des vieux
gens du pays pour les interroger sur les souvenir laissés par le Hakim Jacques
Berque ; durant son séjour chez les Seksawa.
Maintenant
je veux faire un tableau comparatif ; entre votre version de la legende
jakbirk et la mienne :
1-
il; enlevait sa
casquette en signe de respect ; chaque fois qu’il passait à coté de Lalla
Aziza.
Oui ; remarque juste. Il a même offert une belle
horloge à la sainte (Tagourramtr) lors de la naissance de ces deux jumeaux.
2-il s’arrêtait souvent devant la mosquée ; et
donnait un peut d’argent pour les Toulbas.
Oui on m’a dit qu’il récitait même certain passages du Coran avec les Toulbas. En
Amazigh pour reprend leurs mots : (Da
yasn It3awan Ligh Da krran Loukran.)
Il parait que La fameuse traduction du Coran avait
déjà préoccupé Le professeur avant les années 1990,
3-il avait donné six mètre de tissu pour chaque
danseur.
Oui on m’a dit qu’il encourage la culture
locale, les Ahwachs ;Mousems etc.
4- les Ait mhand vous disent que jakbirk était juste.
Bien sur ; moi aussi on m’a dit en Amazigh :
Imin Tanout Ag Ila Lah’kam :
c'est-à-dire qu’à Imin tanout était seul Lieu
ou en pratiquait la justice.
5- Jacques Berque aime s’assoir sous un grand noyer au
trou jumeaux ; la il écoute les anciens( Imgharens en Amazigh).
Oui ; lui-même dans les Structures sociales en
1955 ; il avait dit ça : le meilleur de provende je le recueillais presque au hasard
à la faveur des tournées dans la montagne.
C’était quelques remarques exprimées dans un langage simple ; même si l’étude de
l’œuvres de jacques Berque reste à faire
sans ignorer certains essais comme celui de Mohammed Bougali ;
Claude Lefebure ;jocelyne Dakhlia et autres.
En conclusion ; je peux dire que le vrai tombeau
de Jacques Berque se trouve peut être ici chez les Seksawa. C’est pour cela que
les associations locales et certains Penseurs qui viennent de l’étranger pour
assister aux Mousems ; célébrant la mémoire vivace de Jacques Berque.
Brahim Abdelwahed ;
chercheur.
Marrakech le11-09-2014
Remarque : Ce papier a été transmis à Mr Augustin Berque
suite à la publication de son article la légende de Jak birk ; Revue Awal.
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